Carnets de voyages

 

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dimanche 17 septembre 2006

La Turquie en bande dessinée : première de couverture. Du 20 au 27 août 2006

Ceci est une grande nouveauté pour moi. Pour réaliser ce voyage, j'ai décidé de ne prendre ni appareil photo ni caméscope. J'ai environ six ou sept films de voyages à monter en attente et je ne voulais pas en rajouter un. Je suis donc parti avec mon carnet de croquis de douze pages au format 18 x 25 cm et mes aquarelles. J'ai fait des petits dessins car comme les films, je n'ai jamais le temps de terminer les grands. J'ai eu l'idée de noter l'heure de chaque dessin ce qui fait que je me retrouve avec une bande dessinée qui retrace le voyage du groupe, réalisé entre le 20 et le 27 août 2006 à Antalya et en Cappadoce.

Première page : le départ de Lyon, l'arrivée à Antalya, Aphrodisias. 21/08/06

Le voyage s'est passé sans encombre. Heureusement que nous avions mangé un sandwich (un mangewich comme dit une copine qui me fait rire) avant de partir car le repas servi dans l'avion n'avait pas pour vocation de nous caler l'estomac. Le temps d'arriver à l'hôtel, il était 4H du matin. Il ne nous restait que 2H à dormir... Heureusement, le car était confortable et nous faisions confiance à Monsieur Ümit. J'ai pu continuer ma nuit jusqu'à Aphrodisias. Même Yusuf le guide ne m'a pas dérangé. Pourtant il ne dit que des choses bien. La cité d'Aphrodisias doit son nom à la présence de l'un des plus importants sanctuaires dédiés à Aphrodite, la déesse de la nature, de la beauté, de l'amour et de l'abondance. La cité connaîtra son apogée à l'époque romaine. Elle sera célèbre pour son école de sculpture. J'ai été étonné de découvrir des colonnes avec des cannelures hélicoïdales sur le Tétrapylon. Le stade est immense et l'odéon magnifique.

Deuxième page : nécropole de Hiérapolis, Hiérapolis, Pamukkale. 21/08/06

Après le repas, nous avons continué le voyage en direction de Hiérapolis. La nécropole de Hiérapolis est impressionnante et c'est par centaines que s'empilent les tombeaux et sarcophages. Il y en a 1200. Ils documentent cinq siècles d'art funéraire. La ville est implantée à côté des sources thermales de Pamukkale dont les vertus étaient déjà connues à l'antiquité. Nous nous sommes trempés dans les baignoires naturelles de travertin. Les sources libèrent une eau chaude saturée de sels de calcaire qui se déposent sur les brindilles et la roche. En refroidissant, ces particules se solidifient pour se transformer avec le temps en des travertins d'une blancheur immaculée. Le soir à l'hôtel, j'ai beaucoup apprécié la piscine d'eau chaude naturelle. L'eau était à plus de 35 degrés et jaillissait d'un rocher couvert d'oxyde de fer.

Troisième page : Konya, le Tekke de Mevlâna. 22/08/06

Aujourd'hui nous passerons encore de longues heures dans le car. C'est grand l'Anatolie Centrale. À 9H, j'ai dégusté le mélange de fromage blanc, miel et pavot recommandé par Yusuf. Très bon. De nouveau dans le car, nous avons fait la connaissance de Nasr Eddin Hodja. Notre guide pense qu'il est le petit fils de cet illustre personnage. Ça ne m'étonnerait pas tant il connait toutes ses histoires. Comme le paysage était le même devant, derrière, à droite et à gauche sur 300 kilomètres, Yusuf nous a autorisé à faire la sieste. Je ne me rappelle pas de ce conseil. Je devais déjà dormir... Le réveil à Konya fut très agréable car la visite du Tekke de Mevlâna, le fondateur des derviches tourneurs, fut passionnante. Le monument a été transformé en musée. Le signe de couleur verte représente Dieu. lorsqu'on le superpose à son symétrique de couleur orange, on obtiend un visage... ce qui veut dire que Dieu a créé l'homme à son image. Nous avons vu le tombeau de Mevlâna et plein d'objets rituels. J'ai aussi remarqué dans la cours une fontaine avec neuf vasques.
PS : nous n'avons pas vu de derviches tourneurs alors j'ai acheté une carte postale pour me servir de modèle.

Quatrième page : Konya, la mosquée de Selimiye, village troglodytique. 22/08/06

Après le Tekke de Mevlâna, nous sommes allés dans une mosquée, juste à côté. Tout le monde a enlevé ses chaussures et elles étaient toutes bien rangées sur les rayons. J'ai dessiné le plan de celle-ci car j'ai remarqué qu'il y avait sept coupoles à l'intérieur de la mosquée et sept aussi dans l'entrée couverte. Nous avons repris le car et j'ai repris ma sieste (je dors beaucoup dans les cars). Et c'est comme ça que j'ai raté la distribution de parfum, signe de bienvenue, et de lukum mais je me suis réveillé in extremis pour le Raki. Un bon Raki s'écrit avec une majuscule et on met un tiers de Raki et deux tiers d'eau. En passant près du volcan Hasandag j'ai eu une petite pensée pour Patrick, mon collègue de sciences. En visitant le village troglodyte je me suis rendu compte que je n'étais plus claustrophobe ! Ça c'est bien ! Sylvie a acheté des poupées traditionnelles aux enfants qui nous attendaient sur le mur à la sortie.

Cinquième page : marche à Avanos en Cappadoce. 23/08/06

Ce matin nous avons juste fait un quart d'heure de car pour aller faire une marche au milieu des sculptures naturelles. Les paysages sont magnifiques, très doux, façonnés par le vent, tout en courbes aux arêtes fines, dans une sorte de sable clair qu'on appelle tuf. Quand on voit la forme des rochers on comprend pourquoi on est dans la Vallée de l'Amour.

Sixième page : suite de la marche à Avanos, visite d'une fabrique de tapis. 23/08/06

Au passage d'un petit col nous avons croisé un presseur d'agrumes. Il se faisait ravitailler par ses copains en scooter. Comme nous avions soif, le jus d'orange naturel fut un régal. En fin de matinée, nous sommes allés visiter une fabrique de tapis. Il faut vraiment être marchand de tapis pour vendre des tapis ! Les tapis étaient très beaux et les marchands très compétents...

Septième page : musée en plein air de Göreme, restaurant amphithéâtre. 23/08/06

L'après midi nous sommes allés visiter le musée en plein air de Göreme. Les nombreuses chapelles ont été taillées dans le tuf et décorées de fresques. Il y a aussi quelques habitations car je crois que tout le site était un monastère. On se croirait dans un décor de film. Les rochers font penser à ceux du zoo de Vincennes. Mais ceux-ci sont bien réels et apparaissent comme autant de sculptures modernes. En rentrant de la visite j'ai fait deux croquis de l'emblême de la Cappadoce : les trois cheminées de fée. Le soir, nous avons mangé et dansé dans un restaurant extraordinaire : il est entièrement creusé dans le tuf et cinq amphis rayonnent autour de la scène en contre bas. Yvette a récupéré une bouteille de vodka car elle avait un peu soif. Ça nous la mise dans un drôle d'état ! On est allé danser pour la calmer dans un bar à côté de l'hôtel... Ce fut pire !

Huitième page : visite pédestre du village d'Ibrahimpacha, de la bijouterie, des cheminées de fée. 24/08/06

Ce matin Sylvie a les cheveux qui serrent ??? Ça ne nous empêche pas de visiter le village d'Ibrahimpasa. Celui-ci est à moitié creusé dans le tuf et à moitié construit traditionnellement. Nous rencontrons plus de voitures hippomobiles que de voitures automobiles. Notre car fait un peu cheval de Troie là au milieu. Les femmes sont voilées et portent une sorte de pantalon très large. Le recyclage est aussi à l'ordre du jour du conseil municipal puisque toutes les poubelles sont faites dans des gros bidons d'huile. Un peu plus tard à la bijouterie, je remarque qu'il n'y a pas de petits profits : là ce sont des petits bidons d'huile qui servent de poubelles extérieures. Qu'est ce qu'ils consomment comme huile ! Dans l'après midi nous sommes allés visiter le village que l'on voyait au loin, sur une montagne, la veille au matin depuis Avanos. Christian n'a pu résister à l'appel de la bière pression. Je lui ai tenu compagnie... Puis nous avons erré au milieu des cheminées de fée avant de prendre un bon bain dans la piscine de l'hotel.

Neuvième page : vendredi : caravansérail d'Obrukhan, beaucoup de car ; samedi : vieille ville d'Antalya, magasin de cuir. 25/08/06

Encore une journée sur la route mais grace à Yusuf (et à Monsieur Ãœmit), celle-ci s'est plutôt bien passée. Rien à dire sur la visite du caravansérail, Yusuf a assuré. Pas de problème pour le déjeuner, c'était bon. J'ai même trouvé le livre de Hodja en français pour ma copine maîtresse. En fait tout est bien allé jusqu'à 16h30. Puis Yusuf nous a parlé pêle-mêle de l'Anatolie, du nombre d'Or (je vous donne au passage la construction graphique pour le retrouver), des tournesols, de la Mer Noire, de la Mer Blanche... En fait, il était en manque de Raki. Nous avons alors prétexté l'anniversaire de Martine et hop ! Deux Rakis ! Le lendemain nous avons fait un tour dans le vieil Antalya mais surtout laissé des devises dans le magasin de cuir pour que les Turcs soient moins pauvres...

Dixième page : Aspendos, chutes d'eau, marché d'Antalya. 26/08/06

Ce midi nous avons mangé dans un drôle de restaurant où ils accrochent les bébés au plafond ! Ça leur fait une grande balançoire et ils ont l'air d'apprécier. Puis nous sommes allés à Aspendos où seul le théâtre a résisté à l'épreuve temps. Il ne reste pratiquement plus rien de cette ville mais ce monument, intact, est impressionnant. De nombreux spectacles le font vivre. À la fin de la visite Yusuf m'a croqué. Pas mal ! Encore une curiosité en Turquie : cette rivière qui n'a pas creusé son lit pour rejoindre la mer mais qui se jette dedans depuis une falaise ! Le pêcheur en ciré jaune a intérêt à ne pas glisser. Comme nous avons adopté deux filles pendant ce voyage, nous les avons invitées à boire un café et à manger quelques patisseries locales. Nous n'avons pas trouvé grand chose au marché. Les boutiques voisines étaient plus attirantes. La soirée s'est terminée autour d'un verre de Raki (rempli plusieurs fois).

Onzième page : la plage d'Antalya, le retour. 27/08/06

Puis le dernier jour est arrivé. Nous sommes allés prendre un bain dans la Mer Blanche. Les femmes musulmanes se baignent toutes habillées alors que notre voisine se baigne en string. Décidément, Syvie n'a pas assuré sur ce coup là pour la prise de vue ... Vers midi nous avons dégusté une salade dans un petit resto climatisé. La température extérieure était de 41 degrés. Elle sera de 17 degrés à notre arrivée à Lyon. Yvette, toujours elle, a failli créer un incident diplomatique entre la France et on ne sait quel pays ; À la sortie du scanner à bagages, elle a récupéré le sac "dutyfree" de son voisin pensant que c'était celui de son mari... C'est ce qu'elle a dit aux douaniers turcs qui surgissaient de partout... Et bien ils l'ont crue et on a pu prendre notre avion ! Ce fut la fin de nos aventures...

Quatrième de couverture : moi.

Cette photo de moi n'est pas de moi... Pourtant, cette photo qui n'est pas de moi est une photo de moi... En fait, c'est moi en train de dessiner photographié par Sylvie. Ce n'est donc pas une photo de moi... Quoique...