LA MORT

A Pompéi, l'âge moyen de décès d'un individu est d'environ 40 ans. En moyenne, les hommes vivent deux ans de plus que les femmes. La moitié de la population de Pompéi est constituée d'enfants. Plus de la moitié des enfants meurent avant 15 ans.
Les Pompéiens présentent souvent des lésions d'arthrose, de caries dentaires, des affections osseuses. On meurt de cancer des os, de tuberculose.

Une tombe
Dans la mort, la femme pompéienne n'échappe pas à la discipline romaine. On honore le mari, la fille, le fils défunts ; on dresse avec ostentation leurs mausolées le long des routes, qui sont autant de rues des morts.
Pourtant, la mort à Pompéi n'offre aucun spectace désolant. N'était-ce la cérémonie funèbre, n'étaient-ce les gémissements d'une famille éplorée troublant la sérénité d'un bel après-midi, rien n'évoquait la tristesse, dans ces rues. Parmi les tombes et les cyprès qui leur apportent un peu de fraîcheur, l'ombre de la mort n'est pas glacée. Les vergers funèbres fleurissent. Boutiques, auberges, maisons de campagne somptueuses se mêlent aux tombes; la vie semble jouer avec la mort, ou plutôt ce sont les morts, dans l'au-delà, qui aspirent à retrouver les agrément de la vie terrestre. Le culte rendu aux morts développe une foisonnante architecture de mausolées.
C'est donc, au travers des nécropoles, la société des vivants et sa hiérarchie que l'on retrouve, avec sa classe aristocratique qui perpétue la mémoire de ses hautes charges et de ses occupations. Les notables ne sont pas seuls dans ces tombeaux altiers, où les alvéoles du caveau funéraire accueillent les ossements de tous les parents et , dans l'enceinte sépulcrale, les humbles qu'ils ont nourris et élevés et qui partagèrent leurs joies et leurs peines. Une amphore, une urne modeste suffisent à abriter les restes des esclaves ou des affranchis. La paix règne parmi les morts comme parmi les vivants, et la mort, dans cette société esclavagiste, ignore la division des classes.