Pierre de Saint Riquier, mosaïste |
Août
2003 : je visite la Corrèze et ses environs. À Beaulieu-sur-Dordogne,
d'un pas nonchalant, je m'approche d'une chapelle en restauration, "La
Chapelle des Pénitents". À l'entrée, je découvre
un homme de taille moyenne, les cheveux grisonnants, en train de philosopher
sur la nature humaine avec une passante presque amie. Il est assis sur
la dernière marche de l'escalier. Je le contourne pour rentrer
dans la chapelle et je me retrouve face à une mosaïque inachevée.
Elle représente un visage et me fait penser, par sa facture, aux
mosaïques de Pompéi et Herculanum vues au musée archéologique
de Naples. Le petit homme s'approche, nous discutons, je découvre
qu'il est artiste mosaïste et qu'il travaille comme les mosaïstes
de l'empire romain. Ils sont deux en France à conserver cette technique.
La ressemblance n'était donc pas dûe à mon imagination
mais à sa maîtrise. Modestement, il m'avoue « qu'il n'est
pas aussi fortiche que les romains » : il n'arrive pas encore à
mettre 63 tesselles* dans un centimètre carré de mosaïque...
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* les tesselles sont les petits morceaux de marbre ou de verre qui composent les mosaïques.
Pierre de Saint Riquier |