GRADIVA

 

Durant l’été 1929, Dali se sent flatté par la visite à Cadaqués de Paul Eluard, maître à penser du mouvement surréaliste avec André Breton et Louis Aragon, qu’il n’avait rencontré que très brièvement l’hiver précédent à Paris. Mais l’apparition de Gala est pour lui une révélation attendue. Elle figure la femme de ses rêveries d’enfance, celle qu’il a baptisée mythiquement Galutchka, et qu’ont personnifié de multiples petites filles et adolescentes. “J’aime Gala plus que ma mère, plus que mon père, plus que Picasso et même plus que l’argent”.

Et Dali donne la clef historique et freudienne de cet amour indissociable qui vient de naître et que la mort seule saura rompre :

“Elle serait ma Gradiva (“celle qui avance”), ma victoire, ma femme. Mais pour cela, il fallait qu’elle me guérisse. Et elle me guérit, grâce à la puissance indomptable et insondable de son amour dont la profondeur de pensée et l’adresse pratique dépassèrent les plus ambitieuses méthodes psychanalytiques”.

Dali venait de lire “Gradiva”, roman de Jensen interprété par Sigmund Freud, dans lequel l’héroïne, Gradiva (délire et rêve) réussit la guérison psychologique du héros.

“J’approchais de la grande épreuve de ma vie, l’épreuve de l’amour”.

Coup de foudre entre l’artiste et la jeune femme âgée de vingt-cinq ans, la “muse surréaliste” ne le quittera plus et sera l’inspiratrice de sa vie et de son oeuvre. Il peignit de nombreuses toiles la représentant. On ne compte plus les toiles signées Dali-Gala ou Gala-Dali ou encore Gali, contraction de leurs deux noms.

 

Pour en savoir plus sur Dali, consultez le site : http://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/UVLibre/9899/mer009/pages/amour.htm

À lire : "Gradiva" de Wilhelm Jensen. Vous pouvez en télécharger un extrait...

À lire : Freud, "Délire et rêves dans la Gradiva de Jensen" (Idées/Gallimard).

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Gradiva dans la peinture de Dali

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étude pour L'homme Invisible


Gradiva


L'homme Invisible

 


Gradiva


Gradiva

 


Celle qui avance


Gradiva devant fruits...

 


Gradiva retrouve les ruines anthropomorphes


Guillaume Tell et Gradiva