SÉQUENCE RÉALISÉE DANS UNE CLASSE DE CP-CE1
 
Atelier 4 : visite du musée des Beaux-Arts de Lons-le-Saunier
rez de chaussée

Les élèves visitent librement le musée dans un premier temps. Ils retrouvent dans le musée à qui appartiennent les dessins faits en classe, à partir des morceaux isolés (voir atelier 2).
Ensuite, on fait le lien avec les œuvres vues dans la ville et on présente les œuvres majeures.

 

Jean-Joseph Perraud
Né à Monay dans le Jura le 26 avril 1819 et mort à Paris le 2 novembre 1876. Il se rend dès l'âge de quinze ans en apprentissage chez le père Duvernoy, ébéniste, puis à Pontarlier. Grand Prix de Rome en 1847 avec Télémaque apportant à Phalante l'urne renfermant les cendres d'Hippias (Fénelon, les Aventures de Télémaque) plâtre conservé à l'École nationale supérieure de Paris, il connut tous les honneurs, médaille de première classe à l'Exposition universelle de 1855, Légion d'honneur en 1857 et membre de l'Institut en 1865, ce qui lui assura des commandes officielles jusqu'à la fin de sa vie. C'est un sculpteur académique, néo-classique, teinté de romantisme. Il légua son fonds d'atelier et sa propre collection d'art à la ville de Lons-le-Saunier (sources Wikipédia).

 

Télémaque apportant à Phalante l'urne renfermant les cendres d'Hippias
 
Quelques œuvres dans les musées ou en extérieur : Le Désespoir, 1869, marbre, Paris, Musée d'Orsay ; Le Jour, groupe en pierre, vers 1870-1875, Paris 75015, Jardin Marco Polo ; L'Enfance de Bacchus, bronze, Paris, Jardin du Palais Galliéra, à gauche ; Berlin, vers 1864-1865, pierre, Paris, Gare du Nord ; Le Drame lyrique, vers 1860-1869, groupe en pierre, Paris, façade principale de l'Opéra Garnier ; Buste de Pierre Jean de Béranger, chansonnier, marbre, Paris Musée Carnavalet.

Son prix de Rome lui permet de rentrer à la Villa Médicis. Lors de ce séjour, il se lie d'amitié avec Charles Garnier, architecte de l'opéra du même nom, à Paris, qui lui commandera le drame lyrique pour la façade principale de ce bâtiment.

 

L'Enfance de Bacchus

 

Le Drame lyrique

 

Frédéric Auguste Bartholdi
(Colmar, 2 août 1834 - Paris, 4 octobre 1904), est un sculpteur alsacien, auteur notamment de la célèbre Statue de la Liberté, offerte par la France aux États-Unis et placée ensuite sur Bedloe's island, à l'entrée du port de New York ; il est aussi l'auteur du monumental Lion de Belfort, sculpté dans une falaise pour célébrer la résistance héroïque de la ville lors du siège de 1870-71. On lui doit également la statue de Rouget de Lisle à Lons-le-Saunier et la fontaine place des terreaux à Lyon (sources Wikipédia).

 

Maquette pour la statue de Rouget de Lisle

 

Antoine Étex
(Paris, 20 mars 1808 - Chaville (Hauts-de-Seine), 14 juillet 1888), est un artiste-peintre et sculpteur académique français. Élève du sculpteur James Pradier, Étex ne réussit pas à remporter le Prix de Rome. Il put toutefois par faveur ministérielle partir pour Rome. Il exposa pour la première fois au Salon en 1833 une traduction en marbre de son plâtre La Mort d'Hyacinthe et le plâtre de Caïn et sa race maudits de Dieu. Thiers, alors ministre des Travaux Publics lui commanda à partir de 1833 deux des quatre reliefs de l'arc de triomphe de l'Étoile à Paris.
 
Quelques œuvres : Caïn et sa race maudits de Dieu, marbre, (1832 - 1839), Lyon, musée des Beaux-Arts ; La Résistance de 1814, pierre, (1833 - 1837), Paris, arc de triomphe de l'Étoile, façade ouest ; La Paix, pierre, (1833 - 1837), Paris, arc de triomphe de l'Étoile, façade ouest ; Tombeau de Géricault, Paris, cimetière du Père-Lachaise et son modèle en plâtre au Salon de 1841, Rouen, Musée des Beaux-Arts : Le peintre est représenté "couché sur son lit de douleur, la palette à la main et peignant jusqu'à sa dernière heure", le socle est orné sur sa face antérieure d'un bas relief de bronze représentant Le Radeau de la Méduse, et sur ses faces latérales le Cuirassé blessé et le Chasseur à cheval ; Statue en pied du Général Lecourbe érigée par souscription nationale à Lons-le-Saunier, place de la Liberté, en 1857. La statue est accompagnée de deux bas reliefs, également d'Etex, représentant la bataille du pont de Seefeld (1799) et la défense de Belfort en 1815 (sources Wikipédia)
 

Tombeau de Géricault (Don d'Antoine Etex par les bons soins d'Hippolyte Plantet (1829-1882), artiste peintre.

 

Jean-Paul Mazaroz
(Lons-le-Saunier 1823, Saint-Mandé 1900). Le personnage de Mazaroz est atypique. Né à Lons-le-Saunier, ami du peintre Gustave Courbet, Paul Mazaroz est à la fois un mécène, un sculpteur, un ébéniste mais aussi l’auteur d’essais sociologiques et économiques. Il entre dans l’atelier de Riballier à Paris, et devient son associé après avoir épousé sa fille en 1853. Commence alors une collaboration qui va orienter la fabrique Riballier-Mazaroz vers la modernité. En effet, suite à l’Exposition Universelle de 1851, Mazaroz découvre l’usage de la machine dans l’ébénisterie, telle que la pratiquaient les Anglais. Il est le premier à l’utiliser en France. Dès lors, il se qualifie volontiers d’"artiste industriel". Cette volonté de s’ancrer dans son époque et ses progrès lui font éditer un recueil photographique des créations de son atelier, en lieu et place d’un simple catalogue de gravures . Fournisseur de Napoléon III, son entreprise fut une des plus prospères industries du Second Empire et de la IIIe République. Il envoie au musée de Lons certaines œuvres qu'il achète afin d'en faire profiter ses amis lédoniens. On lui doit quelques sculptures et beaucoup de tableaux dont les quatre Courbet. Il a même essayé de négocier pour le musée de Lons l'enterrement à Ornans de Gustave Courbet.
 

 

 

Que faire au musée ?
- À partir des 2 photos de l'atelier de Perraud (exposées au musée), rechercher dans le musée les œuvres présentes sur les photos...
- Présenter le matériel du sculpteur en observant les photos de l'atelier de JJ Perraud.
- Présenter les étapes de la réalisation d'une sculpture : épreuves en terre ou en plâtre, ou modelage en plâtre
- Moulage en plâtre (faire remarquer les jointures du moule en plusieurs parties sur certains plâtres)
- Taille dans le marbre : différents états de surface : poli ou brut de taille
- Reproduction ou agrandissement : on voit les repères sur certaines sculptures (buste d'Achille Billot par Max Claudet, tous deux élèves de Jean-Joseph Perraud).
Faire prendre conscience aux élèves qu'on ajoute de la matière lorsqu'on modèle et qu'on en enlève lorsqu'on sculpte ; d'où la difficulté de sculpter et la nécessité de faire une épreuve préparatoire dans un autre matériau et de la reproduire.
 
Étage (la peinture n'a pas servi de support de cours)
Pieter Brueghel le Jeune

(fin 1564 ou début 1565, Bruxelles - 10 octobre 1636, Anvers), était un peintre flamand de la Renaissance, fils de Pieter Brueghel l'Ancien et frère de Jan Brueghel l'Ancien. Il était surnommé « Brueghel d’Enfer » à cause d’un de ses thèmes favoris : les incendies. Il se forme à Anvers ou il est reçu franc-maître en 1585. Il se retrouve vite à la tête d’un atelier très productif et a de nombreux élèves (dont son fils Pieter III). Il est longtemps imitateur de l’œuvre de son père, et en inventera de semblables et réalise nombre de copies pour répondre à la demande des collectionneurs (pas moins de 13 Dénombrements répertoriés). C’est d’ailleurs à travers les excellentes copies du fils que l’on connaît certains originaux disparus du père. Il conserva tout sa vie le style du réalisme flamand. Il situe souvent ses scènes dans un décor champêtre (sources Wikipédia).
Le massacre des innocents et le dénombrement de Bethléem, musée de Lons-le-Saunier.
- On peut faire le parallèle avec le mur peint de la chaufferie des Mouillères à Lons. On trouve au CDDP du Jura une « valise musée » sur les jeux d'enfants dans les tableaux de Brueghel.

Le massacre des innocents
 

le dénombrement de Bethléem

 

Gustave Courbet

(10 juin 1819 à Ornans, près de Besançon, Doubs - 31 décembre 1877 à La Tour-de-Peilz en Suisse) est un peintre français chef de file du courant réaliste. Engagé dans les mouvements politiques de son temps, il a été l'un des élus de la Commune de 1871. Gustave Courbet est issu d’une famille de propriétaires terriens, son père Régis Courbet possède des terres au village de Flagey où il élève des bovins et pratique l’agriculture. Il naît le 10 juin 1819 à Ornans dans le Doubs, sa mère Sylvie née Oudot donne aussi naissance à quatre filles. A l'âge de douze ans, il entre au petit séminaire d’Ornans où il reçoit un premier enseignement artistique avec un professeur de dessin disciple de la peinture préromantique d'Antoine-Jean Gros. Ensuite, il entre au collège Royal de Besançon où, dans la classe des beaux-arts il suit des cours de dessins d'un ancien élève de David. À cette époque, Charles-Antoine Flajoulot (1774-1840), ancien élève de Jacques Louis David, était le directeur de l'École des Beaux-Arts de Besançon. Après des études considérées comme médiocres et qu’il abandonne, il part pour Paris vers la fin de 1839. Logé par son cousin Jules Oudot, il suit des études de droit et parallèlement fréquente l’atelier du peintre Charles de Steuben. Son ami d’enfance Adolphe Marlet l’introduit à l’atelier de Nicolas-Auguste Hesse un peintre d’histoire qui l’encourage dans la voie artistique. Courbet se rend aussi au musée du Louvre pour y étudier les maîtres, en particulier les peintres de l’école espagnole du XVIIe siècle Vélasquez, Zurbaran et Ribera. Il est admiratif du clair-obscur hollandais, de la sensualité vénitienne et du réalisme espagnol. Courbet est un œil, il a un sens unique de l'alchimie visuelle. Il est aussi influencé par les œuvres de Géricault dont il copie une tête de cheval (sources Wikipédia).

Gustave Courbet Le Château de Chillon
 
Gustave Courbet La Grotte Sarrazine
 
Gustave Courbet Le Calme, marine
 
Gustave Courbet Le Chasseur allemand (détail)
 
Gustave Courbet, Jean-Paul Mazaroz
 
 
- Au rez-de-chaussée, les enfants réalisent librement des dessins de sculptures, ce qui nous permet de rencontrer d'autres artistes et d'autres œuvres.
 
Antoine-Louis Barye, Le Percheron, bronze patiné
 
Le groupe lyrique de JJ Perraud
 
 
 
Jean-Joseph Perraud, Saint Sébastien, 1870
 
Max Claudet, L'enfant à l'oiseau, 1872, marbre, don Claudet